A l’approche des élections municipales de mars 2020, la tentation est grande pour l’établissement public de coopération intercommunale* de tout verrouiller, sous peine de se voir reprocher de faire de la communication politique favorisant les candidats sortants.
OUI, la communication est légalement encadrée mais NON, tout ne doit pas s’arrêter !
Afin de ne pas tomber sous le coup des interdictions prévues par le code électoral (article L52-1), les élus doivent se demander si, hors période préélectorale, les mêmes actions de communication auraient été envisagées.
Imaginons ce qui peut être entrepris pour maintenir et développer une dynamique de communication, sans risque pour l’équipe sortante.
| Une communication citoyenne
Voter est un droit.
Sans participation citoyenne, pas de mouvement, pas d’axe de développement.
L‘EPCI bénéficie de cette capacité à fédérer au-delà des clivages politiques, au-delà des frontières des villes et des communes. Il peut utiliser pleinement cet avantage pour inciter chaque habitant à s’exprimer dans les urnes, expliquer pourquoi, comment fonctionne l’exécutif d’un établissement. Nous avons tous besoin de comprendre pour agir.
| Un audit de la communication
Utiliser ce temps plus « calme » pour identifier tous les canaux de communication actuels, la e-réputation de l’EPCI, les usages en interne, faire un point sur les données statistiques, les pages consultées, le référencement naturel, les partenaires locaux, la communication extra-communautaire…
Récolter tous ces éléments permettront de bâtir un plan de communication co-construit avec la nouvelle équipe en place..
| L’accueil du nouvel exécutif
Le Droit à la formation des élus est une aubaine. Mais est-il suffisamment utilisé, valorisé ?
Par manque de temps ou d’information, parfois de contenu aussi peut-être… les élus ne se saisissent pas tous de cet outil pour renforcer leur implication et monter en compétence.
Comment bien accueillir la nouvelle équipe et permettre à chacun de réaliser son mandat d’élu communautaire dans les meilleures conditions ?
Quelques pistes :
- Préparer un kit de survie de l’élu ou une mallette de bienvenue, c’est selon !
Doter l’exécutif de ressources pour bien connaître leur territoire et ceux qui le composent est fondamentale.
Etre un élu communautaire, ça s’apprend et il est nécessaire d’avoir un socle minimum d’information et d’outils.
- Impulser un atelier-formation entre techniciens et élus.
A l’ordre du jour, expliquer les canaux de communication en interne, les outils disponibles, comment s’en servir. Agrémenter d’un petit atelier pratique, le tout, avec une approche participative 😉
- Mettre en place un circuit d’information simple et leur donner un maximum d’éléments pour faciliter la prise de décision.
Réduire le grand écart qu’il peut y avoir entre le travail de terrain du technicien / chargé de mission et le rôle de représentation, le niveau de responsabilité de l’élu communautaire…
La période de réserve ne doit pas être une raison pour mettre la coopération intercommunale sous cloche !
*Metroplole, Communauté urbaine, Communauté d’agglomération, Communauté de Communes…